pourquoi les libertines bisexuelles sont majoritaires ?

Ce n’est pas le tout d’envoyer les rédactrices de nos vies libertines faire des reportages dans le milieu échangiste, il faut bien que je m’y colle un peu. Donc, suite à une soirée multicouple privée, je me suis posé une question assez simple : pourquoi les libertines bisexuelles sont-elles majoritaires ? En effet, ce soir-là, les femmes s’étaient beaucoup amusées entre elles. Notamment au début, les préliminaires, si je puis dire, avaient été quasiment exclusivement constitués de caresses et de sexe entre femmes. N’écoutant que mon courage, j’ai profité de la soirée suivante pour aller interviewer les coquines sur leur bisexualité.

Les libertines sont bisexuelles ?

Première interview, donc, je vais discuter un peu avec ma copine Murielle, une belle brune à forte poitrine que j’adore dévorer, et qui me le rend bien. « Au début, quand on a commencé l’échangisme avec mon mari, je n’étais pas du tout attirée par les femmes. Et puis, un jour, pendant une partouze, une femme m’a embrassée, et c’est allé plus loin. Elle m’a fait un cunni, et j’ai trouvé qu’elle était plus douée que la plupart des hommes. Une autre fois, j’ai essayé de nouveau. C’était pareil : très bon, très doux… très fin, j’ai envie de dire. Alors j’ai essayé à mon tour de lécher une femme et j’ai beaucoup aimé quand elle a joui sous mes coups de langue. Depuis, je ne peux plus m’en passer. En plus, ça fait bander Antoine (son mari, NDLR) de me voir baiser avec une autre femme ».

Là dessus arrive Rachida, qui a entendu notre conversation. Elle a également son point de vue sur la question : « moi, c’est tout l’inverse de Murielle. Si j’ai accepté d’aller en club échangiste la première fois avec mon mari, c’est parce qu’on m’avait que les libertines étaient bisexuelles. J’avais eu quelques aventures lesbiennes pendant mon adolescence, et pendant mes études, et j’avais très envie de connaître à nouveau le sexe entre nanas. Ensuite, le côté orgie de sexe, la sensualité libérée… tout ça m’a plu. Mais, au départ, c’est par attirance pour les femmes que je suis devenue échangiste ». Je rappelle ici au lecteur que je me suis moi-même lancée dans le libertinage suite à des rêves érotiques remplis de grosses bites et de gros seins. Autant vous dire que le témoignage de Rachida me parlait.

Bisexuelles actives et passives

Puis, des hommes se sont mêlés de la conversation. Et, en premier lieu, David : « moi, je crois que la plupart des femmes deviennent libertines pour ça. Elles se sentent un peu bisexuelles, elles ont envie de coucher avec d’autres femmes et c’est ce qui les amène à tenter l’expérience. En tout cas, Véronique, c’est pour ça qu’elle a voulu nous inscrire sur un site de rencontres échangistes. A l’époque, on cherchait une femme seule et bi pour coquiner à trois ». La fameuse licorne libertine, la femme que tant de couples libertins recherchent. Il faut que je creuse cette piste. D’autant que nous sommes de plus en plus nombreux – et surtout nombreuses – à prendre part à la conversation. Alors, vous, les filles, la bisexualité féminine a-t-elle été déterminante dans vos débuts libertins ?

« Attends un peu », lance Nadège, une coquine réputée dans notre petit milieu pour apprécier particulièrement le sexe entre femmes, « il faut distinguer les libertines bisexuelles actives et les bi passives ! ». Voilà autre chose : je connaissais la distinction actif/passif pour le sexe entre mecs, mais je n’en avais jamais entendu parler s’agissant des relations lesbiennes. Tu peux nous en dire plus ? « Dans le milieu libertin, il y a plein de nanas qui se prétendent bi, mais qui ne le sont pas vraiment. Pour moi, les libertines bisexuelles, je veux dire vraiment bi, sont minoritaires. La plupart d’entre elles, elle se laissent faire. Elles se laissent embrasser, caresser, lécher même, mais elles ne vont jamais en faire autant ». Des murmures d’approbation accompagnent les propos de Nadège, « la plus gouine d’entre nous », comme elle se surnomme elle-même.

Pour faire plaisir aux hommes ?

Mariza prend la parole, un peu énervée : « ben moi, je ne suis pas bi. Désolée. Et j’en ai le droit. Je ne vois pas pourquoi au nom de quoi je devrais l’être. Je suis échangiste, c’est tout. Et je crois que beaucoup de meufs ne font ça que pour faire plaisir à leurs mecs. Tu vas sur n’importe quel site porno, tu as toujours une catégorie « lesbiennes ». Je ne suis pas sûre que ce soit des femmes qui aillent voir ça. Les mecs, ça les fait bander. Alors, les nanas font plaisir à leurs mecs ». Je sens la polémique arriver. Je ne voulais que discuter tranquillement. Murielle reparle à la charge (et elle m’excite quand elle se passionne pour un truc) : « c’est pas la peine de parler de libertinage si tout le monde n’est pas libre de faire ce qu’il veut, et de ne pas faire ce qu’il ne veut pas. Moi, j’étais plutôt bi passive, au début. Les libertines vraiment bisexuelles, je ne les ai jamais forcées à me faire des trucs. C’est elles qui voulaient, et moi j’étais d’accord. Je n’avais pas envie de bouffer une chatte, c’est encore mon droit, non ? Après… (elle rigole et adresse un clin d’œil à Nadège), l’appétit vient en mangeant ».

« Mais je ne doute pas de ton appétit, ma chérie », répond Nadège, un air vicieux dans le regard, qui se rapproche de Murielle et lui caresse le bras. Elle poursuit : « je ne sais pas vous, mais moi, ça m’a excitée ces histoires de libertines bisexuelles ». Sur ce, elle embrasse Murielle sur la bouche, puis moi. Tout le monde s’est bien reposé pendant ce petit break, et les joyeusetés coquines peuvent reprendre. Je n’en saurai pas beaucoup plus sur la bisexualité féminine dans le libertinage ce soir. Si ce n’est par les travaux pratiques !